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Wacky Love - Chapitre 2

Lisandro commença sa journée comme d'habitude. Il éteignit son réveil qui bipait sur sa table de nuit, et secoua la fille qui dormait à côté de lui.

— C'est l'heure, tu dois partir, bredouilla-t-il d'une voix pâteuse.

— Quoi ? gémit la fille, à moitié réveillée.

Lisandro ne connaissait même pas son nom… mais, souvent, lorsqu'il avait envie de s'envoyer en l'air, il allait boire un verre dans son pub préféré et draguait une nana à son goût sur la piste de danse. Son taux d'échec était plutôt faible. Proche de zéro, même.

Comme la fille semblait s'être rendormie, il la secoua un peu plus fort. Puis, il se leva en tirant toute la couette pour la découvrir. Elle était complètement nue, tout comme lui, et son corps était magnifique. Son membre, toujours dressé au réveil, se mit à palpiter douloureusement. S'il avait eu le temps, il se serait bien laissé tenter une nouvelle fois, mais il avait son rendez-vous quotidien du lundi, à 7h précise, et il ne pouvait ni annuler ni se permettre d'arriver en retard.

— Encore cinq minutes…, râla la fille en tâtonnant maladroitement sur le matelas d'une main pour récupérer la couette.

— Debout ! Tu as dix minutes pour t'habiller ou je te fous dehors à poil.

La tête brune se redressa brusquement pour le fusiller du regard.

— T'es un vrai connard…

— Il paraît, oui…, concéda Lisandro en attrapant quelques affaires.

Il se dirigea vers la salle de bain pour prendre une douche. Lorsqu'il en ressortit, il n'y avait plus aucune trace de sa conquête de la nuit. Et c'était tant mieux ! Il enfila une belle chemise noire ainsi qu'un pantalon beige qui lui donnaient une allure sophistiquée.

Lisandro avait fait l'acquisition d'une chocolaterie, deux ans plus tôt, qui commençait tout juste à fonctionner. Un soir où il était parti boire un verre dans son pub préféré, pour trouver une nouvelle conquête, il était tombé sur Jimmy, un jeune étudiant un peu perdu. À l'époque, Jimmy venait d'obtenir son diplôme de pâtissier et terminait sa spécialisation en chocolaterie. Il parlait des chocolats avec une telle passion qu'une idée avait germé dans l'esprit de Lisandro. Une idée un peu folle à vrai dire.

Les jours qui avaient suivi, il avait lancé une étude de marché, puis s'était renseigné sur la faisabilité du projet ainsi que sur le meilleur endroit pour l'implanter. Lorsque tout avait été en place, il avait investi ses maigres économies et emprunté une grosse somme d'argent pour ouvrir une chocolaterie indépendante avec Jimmy comme créateur. C'était un pari risqué, mais Lisandro avait senti quelque chose d'unique chez ce jeune. Surtout lorsqu'il avait goûté ses créations. Et il ne s'était pas trompé.

Aujourd'hui, Lisandro pouvait enfin s'offrir le véhicule de ses rêves, une Audi TT couleur jaune moutarde. Il l'avait depuis moins d'une semaine et il sentait que Jessica allait être folle de cette voiture, elle qui adorait les belles choses.

Lisandro prit donc sa nouvelle voiture pour se rendre à sa chocolaterie et découvrir les nouveautés de la semaine. Jimmy était toujours très discret sur ses créations et ne dévoilait pratiquement jamais ses ingrédients, mais Lisandro avait appris à en deviner quelques-uns au fil du temps.

Il gara son Audi tape-à-l'œil devant l'enseigne bleue, épurée, qu'il avait créée. Lorsqu'il sortit de son véhicule, les quelques passants présents le dévisagèrent ostensiblement, ce qui gonfla un peu trop son égo. Il sourit à la vieille dame qui passait à côté de lui au moment où il entrait dans le magasin. Il n’était pas encore ouvert au public et les lumières étaient encore éteintes. Il ouvrit la porte de service, juste à côté de la boutique qui menait directement au labo de Jimmy. Il ne fallut que quelques secondes à ce dernier pour venir à sa rencontre et le saluer avec excitation.

— Je t'ai préparé un truc délicieux ! Une recette que j'ai revisitée, tu m'en diras des nouvelles !

Lisandro se réjouit et le suivit avec enthousiasme jusqu’au plan de travail. Si un jour on lui avait dit qu'il adorerait déguster et donner son avis sur des chocolats, il n'y aurait pas cru. Son truc, c'était plutôt le sport et les jolies filles mais, maintenant qu'il avait découvert les délicieuses recettes de son chocolatier, il ne pouvait plus s'en passer. D'ailleurs, chaque lundi, il rejoignait Jimmy avec impatience.

Ce dernier était complètement euphorique.

— Calme-toi, rigola Lisandro en découvrant tout un tas de petits oursons en guimauve trop mignons.

— Tadam ! s'exclama Jimmy. Ne te fie pas à l'extérieur, goûte !

Lisandro s'exécuta et en enfourna un dans sa bouche. Un goût intense de menthe explosa sur sa langue et se mêla au nappage de chocolat noir qui enrobait l'ourson.

— Putain ! Je crois que je n'ai jamais mangé des oursons aussi bons.

— N'est-ce pas ? se réjouit Jimmy. Essaye celui-là maintenant.

Lisandro ne se fit pas prier et mangea le second. Une douce texture de fibre de coco croqua sous ses dents et le goût de la noix de coco se mélangea au nappage chocolat au lait. Le dernier ourson était blanc avec une mousse de framboise à l'intérieur.

— Tout simplement délicieux, lâcha Lisandro en gobant deux autres oursons.

Jimmy affichait un sourire jusqu'aux oreilles en regardant son patron et ami se goinfrer de ses nouvelles créations.

— Je suppose que tu valides ?

— Bien sûr ! D'ailleurs, est-ce que j'ai encore besoin de valider quoi que ce soit ? Depuis le début, tu fais un sans-faute. J'ai vraiment eu du nez quand je t'ai embauché.

Pour toute réponse, Jimmy sourit de plus belle, fier de son travail.

— Tu peux me préparer une boîte ? reprit Lisandro

Son chocolatier acquiesça. Puis la porte s’ouvrit de nouveau et Max les rejoignit pour admirer le travail de son collègue.

— Salut les jeunes, dit-il de sa voix grave et rocailleuse de fumeur.

Max était un ex-taulard qui s'était fait coffrer pour vente de drogue. Avant, il dealait du cannabis et faisait même de la culture illégale. Après sa peine de prison, il avait opté pour une autre sorte de drogue. Une légale. Il avait surtout vécu l'enfer en prison et il ne voulait pas y retourner. En plus, il adorait le chocolat.

Max avait la cinquantaine, une petite barbe et des cheveux courts grisonnants. Il arborait le look typique des bikers. Mais, s'il avait l'air bourru au premier abord, il accueillait les clients avec un sourire chaleureux et faisait son possible pour les chouchouter. D'ailleurs, Lisandro avait dû insister pour qu'il adopte une tenue plus sophistiquée pour travailler. Il avait donc troqué ses pantalons et vestes en cuir pour des jeans noirs et chemises blanches. Et ça lui allait plutôt bien.

Lisandro avait longtemps hésité avant d'embaucher Max, car il craignait que son passé n'entache la réputation de sa boutique. Pourtant, il lui avait quand même laissé une chance et avait été agréablement surpris de le voir à l'œuvre.

Au début, c'était Lisandro qui assurait toute la partie vente et il s'était donné à fond pendant plus d'un an. Cela l'avait épuisé et il avait voulu abandonner plus d'une fois. Mais, aujourd'hui, alors que sa boutique commençait vraiment à décoller, il était fier d'avoir tenu le rythme et il pouvait enfin souffler un peu.

Lisandro récupéra la boîte d'oursons tricolores que Jimmy lui avait préparée.

— Soyez sages, les enfants, dit-il en se dirigeant vers la sortie.

— Compte sur nous, patron ! répondirent-ils en chœur avec une pointe d'humour.

Lisandro avait toute confiance en Max pour gérer sa boutique et en Jimmy pour préparer un stock suffisant pour la journée.

Une fois sur le trottoir, il s'empressa de reprendre sa voiture pour rejoindre Jessica qui travaillait à seulement quelques kilomètres d'ici.

Comme il connaissait Christian, le PDG et patron de Jessica, Lisandro entra dans le parking privé de l'entreprise. Sa voiture faisait un ronronnement qui fit tourner quelques têtes alors qu'il se garait. La couleur criarde y était sûrement pour quelque chose aussi…

Lorsqu'il sortit de son véhicule, il salua les quelques ouvriers qui fumaient devant le bâtiment et fonça droit vers le bureau de Jessica avec sa boîte de chocolats à la main.

— Salut, miss cinglée ! s'exclama Lisandro en entrant énergiquement dans le bureau.

Martin sursauta, tandis que Jessica lui adressait un sourire chaleureux.

— Tiens, ça faisait longtemps, se réjouit-elle.

— On travaille, là ! bougonna Martin qui avait toujours du mal à supporter Lisandro.

— C'est l'heure de la pause et je t'ai apporté un cadeau, Jess, ajouta Lisandro avec un petit clin d'œil.

Martin prit sur lui pour ne pas lui sauter à la gorge. D'ailleurs, Jessica parut s'en apercevoir, car elle se leva pour le rejoindre. Ses talons aiguilles martelèrent le sol à mesure qu'elle s'approchait de son petit ami. Elle caressa son épaule avec affection et déposa un doux baiser sur sa tempe.

— Arrête d'être si jaloux, Lisandro est juste un ami, ajouta-t-elle.

Pour Martin, c'était l'humiliation totale. Déjà qu'il n'aimait pas ce type, maintenant il était au courant qu'il se sentait menacé par sa présence…

Génial !

— C'est bon, va te goinfrer de chocolats avec lui, j'ai des choses à terminer de toute façon, bougonna Martin, sans même relever les yeux vers Jessica qui continuait ses douces caresses sur son épaule et son biceps.

— OK ! s'écria Jessica en se précipitant vers Lisandro pour lui prendre la boîte des mains. Alors, qu'est-ce que c'est, cette fois ?

Elle souleva le couvercle avec impatience.

— Des nounours en guimauve ! s'écria-t-elle avec joie sous le regard appréciateur de Lisandro.

Il avait l'air content de son petit effet et Martin retint un grognement. Il détestait que Lisandro rende Jessica si heureuse avec de simples chocolats…

— Je savais que ça te plairait, lâcha Lisandro en entraînant Jessica avec lui, hors du bureau.

Martin se sentit seul, tout d'un coup, et il se promit de faire un superbe cadeau à Jessica. Un qu'elle n'oublierait pas. Depuis qu'ils étaient ensemble, il avait vraiment peur de la perdre. La phobie de l'engagement de Jessica avait toujours fait redouter le pire à Martin. Chaque matin, lorsqu'il se réveillait à ses côtés, il était soulagé qu'elle n'ait pas pris la fuite durant la nuit. Parce que c'était bien le genre de Jessica de faire un truc pareil…


Arrivée dans la salle de pause, Jessica déposa la boîte de chocolats sur une table. Elle l'ouvrit et attrapa un des nounours les plus foncés entre ses doigts. Pendant qu'elle observait ses friandises, Lisandro fit couler deux cafés.

— Au fait, tu ne m'as jamais dit où tu achètes tous ces délicieux chocolats ? Il n'y a même pas de marque sur la boîte…

Jessica croqua dans la guimauve à la menthe et poussa un gémissement. Certains appelaient ça l'orgasme du chocolat. D’ailleurs, ça lui arrivait souvent. Ce n'était pas la première fois que Lisandro constatait ce phénomène en regardant Jessica manger une de ses confiseries.

— Parce que c'est un secret…, répondit Lisandro un peu mal à l'aise.

Ce qui ne lui arrivait que très rarement.

— Oh mon Dieu ! gémit encore Jessica lorsqu'elle goûta le second parfum. Ils sont divins…

Elle en piocha un troisième avant de reporter son attention sur Lisandro.

— Comment ça : un secret ? Je croyais qu'on n'avait aucun secret l'un pour l'autre, dit-elle, suspicieuse.

— J'ai acheté une nouvelle voiture, enchaîna Lisandro pour détourner son attention. Elle est sur le parking.

Il tendit un des gobelets de café à Jessica. Elle mit quelques secondes à réagir, puis finit par le prendre. Une gorgée du liquide brûlant lui remit les idées en place.

— Ne crois pas que tu vas réussir à esquiver ma question, le prévint-elle en le fusillant du regard. Allons voir cette nouvelle voiture, avant que je te cuisine pour te soutirer des réponses.

Lisandro rigola et Jessica récupéra sa boîte de chocolats. Elle la serra contre elle comme un précieux trésor en suivant Lisandro jusqu'au parking.

Comme elle connaissait les voitures de chaque employé qui travaillait ici, il ne lui fallut pas longtemps pour trouver celle de Lisandro. D'autant plus avec la couleur qu'il avait choisie.

— Oh mon Dieu ! s'écria-t-elle outrée. Mais qu'est-ce que tu as fait ?! Pourquoi cette couleur de vieille crotte séchée ?

Lisandro pinça les lèvres, vexé.

— Ça s'appelle couleur moutarde et je l'adore. Maintenant, rends-moi les chocolats. Tu ne les mérites pas !

— Hors de question ! s'insurgea-t-elle en fourrant les deux derniers dans sa bouche.

Le mélange de framboise et de noix de coco en fut surprenant.

— Je croyais que tu faisais attention à ta ligne ? la taquina Lisandro, juste pour l'énerver.

— Qu'est-ce que tu insinues ? demanda Jessica, suspicieuse. Tu trouves que j'ai grossi ?

Lisandro soupira, car il ne voulait pas se fâcher avec elle. Il remarqua ensuite les employés qui fumaient près de l'entrée et qui les observaient avec insistance. Ils étaient sûrement en train d'inventer n'importe quoi sur eux…

— Mais au fait, tu fais quoi comme métier pour te payer une Audi TT neuve ?

— Elle n'est pas neuve, répliqua Lisandro.

Jessica leva les yeux au ciel.

— Ne joue pas sur les mots ! Et réponds à ma question.

Lisandro prit une grande inspiration. Il ne savait pas très bien pourquoi cela le stressait… Enfin, si, il avait peur qu'avouer à Jessica qu'il tenait une chocolaterie le rende un peu ridicule à ses yeux.

— Ça aussi, c'est un secret.

Jessica croisa les bras sur sa poitrine et le foudroya du regard. Elle n'eut pas besoin de dire quoi que ce soit, car Lisandro connaissait cette expression. S'il ne répondait pas à ses questions immédiatement, il déclencherait les foudres de son amie. Et mieux valait ne pas se trouver dans les parages lorsque cela arrivait…

Si Jessica était gentille avec lui, c'était aussi une vraie furie par moment. Parfois, elle le faisait un peu flipper et il se demandait comment Martin arrivait à la gérer.

— Monte, capitula Lisandro. Je vais tout te raconter, mais je préfère que personne ne nous observe.

Il désigna les fumeurs à quelques pas et Jessica s'exécuta, sans se départir de sa mine contrariée.

Une fois dans l'habitacle, le silence s'éternisa et Lisandro se sentit obligé de dire quelque chose.

— Je n'osais pas te le dire, mais… j'ai investi dans une chocolaterie, il y a deux ans. Elle commence tout juste à décoller.

Contrairement à d'habitude, sa voix était fébrile et manquait d'assurance, ce qui surprit Jessica.

— C'est toi qui fais les chocolats ? demanda Jessica en le fixant avec incrédulité.

— Non, c'est Jimmy. Je l'ai embauché pour qu'il crée les chocolats. Il a beaucoup de talent.

— Je veux le rencontrer ! s'exclama Jessica avec des étoiles plein les yeux.

— Je te donnerai un ticket en or pour que tu puisses faire la visite, plaisanta Lisandro.

Comme Jessica continuait de le fixer en attendant la suite, il se sentit obligé de préciser.

— Tu n'as jamais vu Charlie et la chocolaterie ?

— Heu… non, c'est quoi ?

— Rien, laisse tomber…

Il démarra la voiture et le moteur fit un ronronnement caractéristique qui plut tout de suite à Jessica.

— Je déteste vraiment la couleur de cette voiture, mais je dois reconnaître qu'elle fait un bruit très agréable, dit Jessica en admirant l'habitacle.

— Tu veux y aller maintenant ? Comme ça, on fait d’une pierre, deux coups. Je te fais essayer la voiture et tu rencontres Jimmy.

Jessica acquiesça avec enthousiasme, sans même se soucier d'abandonner son poste sans prévenir qui que ce soit. Elle n’avait même pas pris son portable…

La conduite de Lisandro était un peu brusque et il accélérait dès qu'il en avait l'occasion, clouant Jessica contre son siège à plusieurs reprises.

— Ne roule pas si vite ! J'ai l'impression de ne pas être attachée…

Pour toute réponse, il rigola.

— Pourquoi tu veux rencontrer Jimmy, au fait ? enchaîna Lisandro.

Jessica lui jeta un coup d'œil puis fit la moue.

— Tu sais que j'adore le chocolat et c'est mon rêve de rencontrer un chocolatier. En plus, je suis totalement fan de son travail, tu m'as fait goûter toutes ses créations…

Elle paraissait en totale admiration, ce qui surprit un peu Lisandro.

— Si j'avais su, je te l'aurais présenté à notre premier rendez-vous et c'est avec moi que tu sortirais à l'heure actuelle…, répliqua-t-il avec amertume.

Jessica croisa les bras sur sa poitrine pour le fusiller du regard, puis se cramponna de nouveau à la poignée de la porte quand Lisandro accéléra brusquement. Elle se concentra pour ne pas lâcher un petit cri pathétique. Si Jessica aimait les belles voitures ainsi que le bruit de leur moteur, elle n'était pas fan de la vitesse. C'était assez paradoxal, d'ailleurs…

— Je croyais que tu préférais Charline…, couina-t-elle en plissant les yeux pour ne pas regarder la route.

Enfin, Lisandro ralentit et se gara devant une boutique à l’enseigne bleue. Jessica relâcha l'air qui s'était bloqué dans ses poumons. Le temps qu'elle reprenne ses esprits, il était sorti et avait fait le tour du véhicule pour lui ouvrir la portière.

— C'est exact. J'ai un gros faible pour ta cousine, répondit-il en regardant Jessica sortir de l'Audi TT. D'ailleurs, quand est-ce que tu nous arranges un rendez-vous ? Il me semble que j'ai gagné le droit de coucher avec elle lorsqu'on était à la Qlimax.

— C'est vrai. Il faudra que je lui en parle mais, tu sais, Charline n'est pas une fille facile. Je ne te promets rien.

En effet, Lisandro et Charline avaient fait connaissance lors d’un festival de hardstyle. Ils s’étaient tout de suite bien entendus et n’avaient pas arrêté de chahuter ensemble. À tel point que Jessica avait proposé à Lisandro de coucher avec Charline s’il l’aidait à sortir avec Martin. Ce qu’il avait accepté, malgré les fausses protestations de Charline.

Ils marchèrent jusqu'à l'entrée de la chocolaterie. Lorsque la porte s’ouvrit, une clochette retentit pour annoncer leur arrivée.

— J'ai failli me faire casser le nez pour toi, alors tu as intérêt à faire un effort pour Charline, Miss cinglée.

C'était vrai, Lisandro avait tout fait pour aider Jessica dans sa relation avec Martin. Ces deux-là avaient un gros problème de communication. Au début, il avait un peu flashé sur Jessica, mais lorsqu'il les avait vus ensemble, il avait compris qu'il n'avait aucune chance. De plus, à force de discuter avec Jessica, il avait commencé à la voir comme une véritable amie et il avait voulu l'aider avec Martin, car il savait que c'était un mec bien, comparé à lui… Mais qu’il fallait le pousser dans ses retranchements pour le faire réagir. Toutefois, il comprenait que ce dernier ne l’appréciait pas et qu’il avait sans doute gâché leur début d’amitié.


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